6 salariés sur 10 ont déjà fait l’expérience d’un engagement citoyen, que ce soit dans une association, un projet solidaire ou un collectif… À cet engagement personnel s’ajoute parfois un engagement dans le cadre du travail, favorisé par les initiatives des entreprises pour développer l’engagement pluriel. Mais à quel point les salariés s’investissent-ils dans ce type de projets ? Découvrez votre profil de salarié engagé.

 

L’aventurier

Généralement salarié de moins de 35 ans travaillant en région parisienne, cadre ou manager, l’aventurier est à la recherche d’expériences nouvelles. Il se définit comme engagé et associe engagement personnel et engagement dans le cadre du travail, ayant déjà eu une expérience  qui ne se limite pas au monde associatif. L’entreprise n’est pas un obstacle au développement de son engagement personnel comme professionnel : au contraire, l’aventurier pense qu’elle l’encouragerait dans ce type de projet. Son entreprise propose d’ailleurs de nombreuses initiatives comme le bénévolat de compétences et le parrainage/mentorat – les plus susceptibles de l’intéresser. L’aventurier représente 23% des salariés.

 

Le militant

Se considérant comme un citoyen engagé, le militant a déjà eu une expérience d’engagement, principalement dans le milieu associatif (auquel il participe toujours activement). S’il n’a pas nécessairement une perception négative de l’accueil que pourrait réserver son entreprise à ce type de d’engagement, il est toutefois relativement prudent. Très intéressé par d’éventuelles initiatives d’engagement de la part de son entreprise, il est avant tout motivé par la perspective de défendre une cause qui lui tient à cœur et par l’utilité sociale du projet. Même s’il a connaissance de certaines initiatives, il expérimente toutefois rarement ce type d’engagement au sein de son entreprise. Le militant représente 21% des salariés.

 

Le pragmatique

Il se dit engagé en tant que personne mais n’a plus beaucoup d’engagements actifs, et lorsque ces engagements existent, il a tendance à ne pas en informer son entreprise. Salarié travaillant depuis plus de 20 ans au sein de son entreprise, il estime que celle-ci ne s’intéresserait pas ou ne donnerait pas d’accueil favorable à toute demande de projet. Il pense généralement que les initiatives d’engagement proposées par l’entreprise  peuvent être bénéfiques, mais pas assez encouragées en interne. Il accorde de l’importance au fait que l’engagement doit permettre de sortir du quotidien. Le pragmatique représente 38% des salariés.

 

Le réfractaire

Ayant peu d’expérience d’engagement citoyen, il se définit comme peu engagé à titre personnel. Il cloisonne très clairement, s’il en a, son engagement personnel et sa vie de salarié. En effet, il a une perception négative de l’intérêt que peut porter son entreprise à ce type d’engagement et n’est pas très intéressé par les éventuelles initiatives qui pourraient lui être proposées, doutant de la sincérité de la démarche. De façon plus globale, il ne considère pas que l’entreprise soit légitime sur ce terrain et que ce type d’engagement puisse être bénéfique. Généralement ouvrier ou travaillant dans les services aux particuliers, le réfractaire représente 19% des salariés.

 

* Statistiques tirés de l’étude quantitative « L’engagement pluriel » réalisée par Opinion Way. Une publication de l’Observatoire de l’Engagement, co-créé par les sociétés Carewan et Osagan, dans le cadre d’un contrat de recherche avec l’Université Paris-Dauphine.