Repenser les espaces de travail avec les salariés

Les projets d’évolution des espaces et des modes de travail génèrent beaucoup de tensions dans les entreprises… Quelles actions sont tentées pour réussir, a priori avant même la concrétisation du projet, à manager le changement ?

 

Communiquer avant le changement

L’objectif premier est de faire comprendre et accepter le changement aux salariés, c’est pourquoi certaines entreprises décident de déployer une vaste campagne de communication pour légitimer ce changement. Il s’agit de « manager » le changement – entièrement déterminé par l’équipe en charge de la transformation – sans brusquer les collaborateurs, en leur expliquant les divers aspects du projet (enjeux, conséquences, avantages, etc.), en tentant de les convaincre. Le but est de rassembler les différents collaborateurs autour de ce même projet, bien que cela ne soit pas toujours évident. Certains dirigeants poussent parfois cet accompagnement encore plus loin, par exemple en individualisant et en personnalisant le message transmis aux collaborateurs.

«  En fonction de notre temps de trajet, etc., on a tous reçu une lettre, différente, concernant l’impact que cela avait sur nous. »*

 

Recueillir les besoins et impliquer

Brainstorming, sondages, études : impliquer les collaborateurs dans le changement nécessite de mettre en place des moyens d’identifier leurs besoins, qui seront à l’origine des transformations. Les entreprises qui adoptent ce mode d’accompagnement ont même parfois recours à des organisations spécialisées pour adapter l’espace à des besoins professionnels. La manière de procéder peut varier, selon les collaborateurs ciblés. Des ateliers peuvent être développés, soit en équipe pour identifier les besoins spécifiques à une fonction, soit au contraire avec des collaborateurs de différents services pour favoriser l’échange croisé d’idées. Plus inclusif, ce mode d’accompagnement témoigne de la reconnaissance que porte l’entreprise aux salariés dans l’élaboration du changement.

« Il faut mettre les futurs occupants au centre du projet, et ce le plus tôt possible. »*

 

Solliciter et faire participer

Le changement participatif amène salariés et pilotes du projet à travailler ensemble, en coordination avec les architectes, designers et aménageurs d’espaces. Plus impliqués et sollicités, les collaborateurs sont plus enclins à accepter le changement puisqu’ils en sont des acteurs. En faisant intervenir tous les salariés concernés, le changement participatif semble être un moyen efficace de faire l’unanimité sur un projet de réaménagement créé par tous et pour tous.

« Dès le départ ça s’est hyper bien passé, on n’a pas eu tellement de soucis. Mais parce qu’on les a prévenus et qu’on a travaillé avec eux ! »*

Plus ou moins participatifs, les différents modes de management du changement a priori sont autant de manières de préparer les salariés à la nouveauté. Mais une fois le changement réalisé, le travail n’est pas fini : un accompagnement a posteriori s’impose.

 

* Propos et statistiques tirés de l’étude « Les nouveaux environnements et modes de travail : vecteurs d’engagement des collaborateurs ? ». Troisième publication de l’Observatoire de l’Engagement, co-créé par les sociétés Carewan et Osagan, dans le cadre d’un contrat de recherche avec l’Université Paris-Dauphine.

 

Par |2017-11-16T09:33:13+00:00novembre 16th, 2017|

Du lien entre l’espace de travail et l’engagement des salariés

Alors que l’aménagement des environnements de travail est au cœur des préoccupations des entreprises, seulement 57,5% des salariés s’estiment pleinement satisfaits de leur workplace. Comment l’organisation des espaces de travail influe-t-elle sur l’engagement des salariés ?

 

L’espace de travail : un plus, un atout

« Je pense que l’environnement de travail est sûrement un aspect bénéfique mais ça n’est pas le plus critique. »*

Si l’espace de travail est perçu par les salariés comme un réel élément de satisfaction, il est néanmoins rarement considéré comme une condition première ou suffisante de l’engagement. En effet, une grande majorité des salariés voit son workplace comme un « atout » évident pour le travail, sans pour autant en faire une priorité. Dynamique, culture d’entreprise, envergure des projets, stimulation… Bien souvent, d’autres facteurs entrent en jeu dans l’engagement des salariés et passent avant l’espace de travail. S’il s’agit donc d’un « plus », il ne semble cependant pas exister de lien direct, causal, entre engagement – au sens de performance et d’intensité de travail – et environnement.

 

Une source de satisfaction et de fierté

« On a des salariés qui disent que ça favorise leur bien-être à 86%. »*

Bien que l’espace de travail ne soit pas une cause directe de l’engagement, il agit toutefois indirectement sur les salariés, vecteur d’un réel sentiment de satisfaction et de fierté pour les acteurs de l’entreprise. La plupart du temps, les reconfigurations diverses mettent les salariés d’accord : elles sont convaincantes une fois réalisées. Les locaux ainsi revalorisés permettent aux salariés non seulement d’évoluer dans un espace agréable et dans de bonnes conditions, mais aussi d’être fiers de l’image que renvoie l’entreprise à travers ses infrastructures. Plus que cela, la réorganisation du workplace peut faciliter l’activité elle-même. Par exemple, décloisonner l’espace peut être un moyen de créer plus de lien entre les collaborateurs, qui seront plus aptes à communiquer et à développer des projets.

 

Un vecteur de confiance

« Nous avons retrouvé l’entrain, l’envie et le sentiment de réussite. »*

Les modifications des espaces de travail sont perçues par les salariés comme une certaine forme de reconnaissance de la part des managers et des dirigeants, attentifs aux besoins des collaborateurs. La prise en compte par la direction de l’aspect humain et pas seulement productif des acteurs de l’entreprise passe par le développement de salles de détente, de rencontre, d’animations, etc. Tout ce processus génère plus de confiance, les salariés se sentant ainsi valorisés et acceptés comme des individus à part entière, et donc plus de cohésion et d’efficacité.

Ainsi, si l’espace de travail n’influe qu’indirectement sur l’engagement des salariés, il est un véritable facteur d’investissement et d’épanouissement des salariés au sein de l’entreprise. Reconnus, valorisés et plus satisfaits, les collaborateurs trouvent dans les différents réaménagements de leur environnement autant d’occasions de créer de nouveaux projets.

 

* Propos et statistiques tirés de l’étude « Les nouveaux environnements et modes de travail : vecteurs d’engagement des collaborateurs ? ». Troisième publication de l’Observatoire de l’Engagement, co-créé par les sociétés Carewan et Osagan, dans le cadre d’un contrat de recherche avec l’Université Paris-Dauphine.

Par |2017-11-07T13:37:37+00:00novembre 7th, 2017|

Les 3 déclencheurs de l’innovation dans l’environnement de travail

Etroitement lié à l’engagement salarié et à la motivation, l’environnement de travail constitue désormais un enjeu essentiel pour les entreprises. Bureaux partagés, flex-office, cabines téléphoniques, salles de silence… Qu’est-ce qui déclenche l’innovation dans les reconfigurations des espaces de travail ?

Une opportunité à saisir

 « Chez nous, ça commence par un petit détail fonctionnel (le renouvellement du bail) et puis on en fait un énorme truc stratégique. »*

Points de départ d’une reconfiguration de l’espace de travail, les obligations techniques sont souvent l’occasion pour les entreprises de repenser leur environnement au-delà du seul changement qui s’impose. Qu’il s’agisse d’une contrainte juridique, spatiale ou financière, les entreprises ne se contentent pas de fournir la simple réponse technique au problème, mais en profitent pour évaluer d’autres besoins. Par exemple, le renouvellement du bail peut conduire à une réflexion sur l’adéquation des locaux et du bâtiment aux besoins de l’organisation au moment du réengagement.

Tout l’enjeu pour l’entreprise est donc de saisir une opportunité, qui d’abord se présente comme une contrainte, pour devenir un point d’appui pour des changements à plus grande échelle.

Une stratégie d’entreprise à matérialiser

La volonté de refléter la stratégie de l’entreprise amène à repenser les espaces de travail, les locaux, la manière de travailler, considérés alors comme autant de supports de cette stratégie, d’une image particulière que l’entreprise veut donner. Certaines entreprises vont par exemple chercher à refléter leur respect de l’environnement à travers des bâtiments « verts », le recours à des énergies renouvelables, ou encore l’utilisation de transports en commun non polluants par leurs salariés. L’enjeu est de transmettre au client une image qui correspond à l’esprit et aux principes de l’entreprise.

D’autres entreprises tentent de se tourner vers leur écosystème. La localisation géographique du bâtiment en est une mesure pour marquer l’appartenance à un groupe d’entreprises, de même que le développement d’espaces réservés à la réception de clients, consommateurs ou étudiants – parfois sous forme de « showrooms » – permet une ouverture sur l’environnement de l’entreprise.

Une volonté de décloisonner, de développer la culture du transversal

64,2%* des salariés pensent que les relations et la communication sont renforcées par l’organisation des bureaux.

Conscientes que l’organisation de l’espace de travail influe sur la facilité des échanges, les entreprises expriment la volonté de décloisonner les bureaux dans l’optique de maximiser la communication. Ce décloisonnement est bénéfique non seulement à la réalisation du travail (efficacité de la collaboration entre plusieurs entités de l’entreprise),mais aussi aux salariés (permettre la convivialité). En effet, cette réorganisation de l’environnement passe par différents types d’espaces, aussi bien dans le cadre du travail que dans des lieux de rencontre en parallèle des activités productives. Dans le premier cas, il s’agit de rapprocher des services auparavant éloignés, dans le second de créer de grands espaces propices à la rencontre.

* Propos et statistiques tirés de l’étude « Les nouveaux environnements et modes de travail : vecteurs d’engagement des collaborateurs ? ». Troisième publication de l’Observatoire de l’Engagement, co-créé par les sociétés Carewan et Osagan, dans le cadre d’un contrat de recherche avec l’Université Paris-Dauphine.

 

Par |2017-11-07T13:37:08+00:00octobre 24th, 2017|

Nouvelle étude : La Mesure de l’Engagement

Après cette période estivale, l’Observatoire de l’Engagement reprend ses activités, avec notamment le lancement d’une nouvelle étude sur la « Mesure de l’Engagement » en partenariat avec l’Université de Paris Dauphine.

Cette thématique de la mesure de l’engagement était ressortie comme un des points à investiguer lors de la première étude de l’Observatoire « L’engagement des salariés vu par les salariés ». Ceci a été confirmé lors de nos échanges au sein de l’observatoire avec les DRH, dirigeants, membres du Comité d’Orientation : comment peut-on mesurer l’engagement ? Se mesure t-il vraiment ? Quelles sont les pratiques des entreprises ?…
Nous présenterons les résultats de cette étude en fin d’année avec l’équipe de recherche de Dauphine

Les membres du Comité d’Orientation de l’Observatoire de l’engagement sont aussi actifs sur le thème de l’engagement :
Bernard Benattar, Philosophe au travail, partage dans cette news letter « un billet » et son regard sur l’engagement et la jeune génération. Comment dépasser des idées qui parfois sont préconçues…
Bernard Coulaty, DRH Pernod Ricard Asie vient de publier un livre particulièrement inspirant sur l’engagement, son titre  : « New Deal Employee of Engagement ». Nous partageons en guise de « teasing » la préface de l’ouvrage signée de Daniel Baroin
François Dupuy, Sociologue des organisations, dans son ouvrage « La faillite de la pensée managériale » publié en début d’année, analyse les raisons pour lesquelles le management peut créer du désengagement.

Au plaisir de partager prochainement avec vous sur ces thèmes.
Bonne lecture à tous !

Fabienne SIMON
Vice Présidente de l’Observatoire de l’Engagement

Par |2017-07-03T22:39:52+00:00septembre 18th, 2015|

Workshop 19/03/2015

Le jeudi 19 mars, Daniel Baroin (Carewan) et Fabienne Simon (Osagan), les fondateurs de l’Observatoire de l’Engagement ont animé un workshop dans les locaux de l’Université de Paris Dauphine. En présence de Serge Perrot et de Lionel Garreau (les deux chercheurs de Dauphine qui ont dirigé l’étude sur « L’engagement des salariés vu par les dirigeants ») une dizaine de chefs d’entreprises ont réfléchit ensemble aux principales problématiques abordées par l’étude. Les échanges ont été riches, chaleureux et constructifs. Ci-après quelques extraits des différentes prises de paroles.
→Un engagement à double sens
« On insiste beaucoup sur l’engagement des salariés vis-à-vis de leur entreprise. On oublie cependant de s’interroger sur l’engagement des dirigeants vis-à-vis de leurs collaborateurs. En d’autres termes, qu’est-ce que les dirigeants sont prêts à donner pour obtenir l’adhésion et la contribution de leurs salariés ? »
→Engagés… mais pas trop.
« Beaucoup de dirigeants sont ambivalents sur la question de l’engagement. Ils désirent bien sûr que leurs salariés soient plus engagés dans leur travail. Ils ne veulent cependant pas courir le risque de voir leur collaborateurs critiquer leurs décisions ou remettre en question leurs méthodes de management. »
→Le fossé des générations
« Les salariés de moins de trente ans ne s’engagent pas de la même manière que leurs aînés. Leur relation au travail et à l’entreprise a profondément changé. Les managers doivent tenir compte de cette évolution. Alors que les quadragénaires appartiennent massivement aux types « professionnel », « opportunistes » ou « missionnaires », les représentants des nouvelles générations se classent plutôt parmi les « hédonistes » et les « affectifs ». Les leviers utilisés pour stimuler leur engagement ne peuvent plus être les mêmes. »
→L’engagement a-t-il un sexe ?
« Les hommes et les femmes s’engagent-ils de la même manière dans leur carrière et dans leur entreprise ? Est-il possible que les dirigeants n’aient aucune opinion à ce sujet ? Si ces questions sont complexes, elles méritent au moins d’être posées de manière claire. Il est donc étonnant que ces questions ne soient pas du tout abordées dans l’étude de l’Observatoire de l’Engagement. »
→Du discours aux actes…
« L’engagement est actuellement une valeur très à la mode. Toutes les entreprises s’en réclament. Au final, ce qui va les départager, c’est la manière dont leurs dirigeants vont traduire ces belles intentions en actes. Combien de temps consacrent-ils quotidiennement à cette question ? Quelles actions mettent-ils concrètement en place pour intensifier l’engagement de leurs collaborateurs ? »
→Mesurer l’engagement
« Pour les entreprises, la mesure de l’engagement des salariés est un enjeu stratégique majeur. Elle constitue la base des politiques RH. La qualité des baromètres actuels laisse pourtant à désirer. Les dirigeants sont souvent forcés de compléter les résultats de ces baromètres à l’aide d’indicateurs annexes. »
→Pertinence des outils de mesure
« Les baromètres utilisés pour mesurer l’engagement présentent l’inconvénient de ne pas tenir suffisamment compte de la dimension culturelle de l’engagement. Calqués sur les modèles américains, ils ne sont pas forcément adaptés aux pays européens ou asiatiques. D’autre part, les questionnaires mesurant l’engagement des salariés ne tiennent pas suffisamment compte des découvertes récentes de la psychologie. On peut donc douter de leur pertinence »

Par |2017-07-03T22:42:11+00:00mai 5th, 2015|

Les priorités Observatoire de l’Engagement

Bonjour à tous
Pour l’année 2015 les priorités Observatoire de l’Engagement qui ont été présentés et validés par le comité d’Orientation le 16 avril dernier s’articulent autour de 4 axes majeurs.
– Produire des contenus de qualité que nous souhaitons mettre à disposition de tous . Dans cette perspective nous allons réaliser une nouvelle étude en partenariat avec l’Université Paris Dauphine sur la mesure de l’engagement (panorama des approches, forces et faiblesses des dispositifs). De même nous avons comme projet d’ouvrir à la diffusion sur notre plateforme, les mémoires de masters et les thèses consacrés à ce thème multiforme de l’engagement
– Organiser au dernier trimestre 2015 un Forum de l’Engagement réunissant en un même lieu et sur une journée des entreprises, des chercheurs et des associations autour de table rondes et d’ateliers.
– Lancer le projet d’un club des entreprises de l’Observatoire permettant à ses membres de valoriser les pratiques et de débattre avec des chercheurs
– S’ouvrir à l’international avec la concrétisation de l’Observatoire de l’Engagement en Asie
Comme vous le constatez par ce programme 2015, nos ambitions sont fortes et notre envie est certaine. Nous sommes décidés à développer l’Observatoire de l’Engagement en gardant le fil rouge d’une initiative inspirante et ouverte à tous.
Merci pour votre adhésion à ce beau projet. Au plaisir de vous revoir très vite à l’occasion de nos prochains évènements.
Daniel Baroin
Président de l’Observatoire

Par |2017-07-03T22:43:56+00:00mai 5th, 2015|

Création du comité d’orientation

Lancé sur sa belle dynamique, l’Observatoire de l’Engagement poursuit ses activités et vient de créer un Comité d’Orientation. Ses membres se réuniront pour la première fois le 15 Avril prochain.
Ce comité est constitué de personnalités externes, ouvertes sur le monde de l’entreprise. Elles sont complémentaires dans leurs expériences, leurs regards et leurs approches.

-M. Bernard BENATTAR (Philosophe)
-M. François DUPUY (Consultant, Professeur, Auteur de « La faillite de la pensée managériale »)
-M. Bernard COULATY (DRH-Pernod Ricard Asie)
-M. Bruno GUILLEMET (DGRH-Alstom)
-Mme. Sophie PETERS (Psychanalyste et Journaliste : Europe 1, Le Monde, Les Echos)
-Mme. Marie-Sophie RAMSPACHER (Journaliste en charge du management pour Les Echos)

Tous les membres du comité portent un intérêt très actif à la question incontournable de l’engagement des salariés.
Ils sont tous convaincus qu’il s’agit une problématique centrale pour le développement et la performance des collaborateurs et des organisations.
L’objectif du Comité d’orientation est « d’orienter » les actions, les pistes de réflexions, d’études et les champs d’interventions de l’Observatoire. Cette première réunion validera notamment la feuille de route 2015.
Nous sommes très fiers que ces personnalités aient accepté de rejoindre l’aventure de l’Observatoire et soient à nos côtés pour faire évoluer les représentations et faire rayonner cette thématique de l’engagement en entreprise.
Le 19 mars, l’Observatoire organisera une nouvelle table ronde à l’Université de Paris Dauphine en présence des enseignants/chercheurs, Lionel Garreau et Serge Perrot. Les débats porteront sur les questions soulevées par la première étude de l’Observatoire : « L’engagement des salariés vus par les dirigeants ».
Ambition, partage et expérience sont les maîtres mots de notre Think Tank !

Par |2017-07-03T22:59:41+00:00mars 10th, 2015|
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